milliards

NEW YORK (awp/afp) - Berkshire Hathaway, holding du milliardaire américain Warren Buffett, a reçu un chèque de 29 milliards de dollars en 2017 en raison de la récente réforme fiscale ayant abaissé massivement les impôts pour les entreprises.

Dans sa très attendue lettre annuelle aux actionnaires, M. Buffett indique que le gain net de toutes les participations de sa société a été de 65,3 milliards de dollars en 2017.

"Une grande partie de ce gain ne vient pas de ce que nous avons accompli à Berkshire", explique toutefois Warren Buffett, un des investisseurs les plus admirés au monde. "Seulement 36 milliards viennent de nos opérations. Les 29 milliards restants nous ont été donné en décembre quand le Congrès a réécrit le code fiscal", ajoute-t-il.

La réforme fiscale abaisse officiellement le taux d'imposition des entreprises américaines de 35 à 21%, ce qui a conduit un très grand nombre d'entre elles à modifier leur comptabilité. Ces changements se sont traduits pour certaines par des charges importantes et pour d'autres, comme pour Berkshire Hathaway, par de gros gains fiscaux.

Berkshire Hathaway a des participations dans une quinzaine de grandes entreprises réparties dans divers secteurs de l'économie américaine: American Express, Apple, Bank of America, Charter Communications, Coca-Cola, Delta Air Lines, General Motors, Goldman Sachs, Moody's, Wells Fargo, Southwest Airlines ...

Son bénéfice net est passé de 24,07 milliards de dollars en 2016 à 44,94 milliards en 2017.

L'entreprise a encore vu son trésor de guerre augmenter: elle disposait de 116 milliards en numéraire et en bons du Trésor américain fin 2017, une manne que Warren Buffett voudrait utiliser pour étoffer son porte-feuille via des acquisitions.

L'investisseur dit avoir besoin "d'une ou de plusieurs grosses acquisitions" pour accroître la rentabilité de Berkshire Hathaway, mais redoute de devoir attendre parce que les prix demandés et pratiqués actuellement ne sont pas raisonnables, explique-t-il.

lo/LyS