WASHINGTON (awp/afp) - Donald Trump a nommé vendredi son directeur du budget président par intérim du Bureau de protection des consommateurs (CFPB), une instance critiquée par les républicains et le lobby bancaire.

Mike Mulvaney, actuellement directeur du budget de la Maison Blanche (OMB), prendra la tête du CFPB en attendant la nomination d'un nouveau directeur pour remplacer Richard Cordray qui avait annoncé sa démission la semaine dernière.

"Le président attend que (Mike) Mulvaney fasse preuve de bon sens dans sa gestion du CFPB qui permettra aux consommateurs de prendre leurs propres décisions financières et aussi de faciliter les investissements dans nos communautés", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Le CFPB (Consumer Financial Protection Bureau) était dans le collimateur de l'administration Trump qui entend déréguler le secteur financier aux Etats-Unis et se débarrasser de plusieurs institutions et loi créées et adoptées après la crise de 2008.

M. Cordray avait démissionné après que le Congrès a bloqué une de ses réformes visant à donner la possibilité aux consommateurs de poursuivre les banques en nom collectif. Sa démission était effective vendredi.

Le CFPB avait notamment révélé le scandale des millions de faux comptes créés à l'insu des clients par les employés de la banque Wells Fargo en échange de bonus de rémunération. La banque a été condamnée à une amende de 100 millions de dollars.

Le CFPB avait été créé en 2011 par l'administration de Barack Obama et M. Cordray placé à sa tête.

Juste avant son départ effectif, ce dernier avait décidé de nommer vendredi comme directrice-adjointe Leandra English, qui faisait déjà partie du CFPB. cette décision la plaçait de-facto à la tête de l'organisation tant qu'un nouveau directeur n'était pas nommé.

Cette initiative a précipité la décision de l'administration Trump d'y placer Mike Mulvaney. Ce dernier avait toutefois estimé en 2014 que le CFPB "est un parfait exemple de comment une bureaucratie peut fonctionner si elle ne doit rendre des comptes à personne. Cela devient une mauvaise blague car on se retrouve avec une instance dotée d'une immense autorité sur tous les aspects de votre vie".

jld/kal