La banque américaine Wells Fargo ne pourra pas faire croître son bilan au-delà de la taille qu’il affichait fin décembre, soit 1 950 milliards de dollars, tant qu’elle « n’aura pas suffisamment amélioré sa gouvernance et ses contrôles », a annoncé la Fed, vendredi. Une telle sanction n’avait jamais jusqu’à présent été imposée à une banque. Le premier pourvoyeur de crédits immobiliers aux USA a averti que cette décision pourrait avoir un impact négatif compris entre 300 et 400 millions de dollar sur ses bénéfices en 2018 alors qu'elle avait enregistré un bénéfice net de 22,2 milliards en 2017.

La Banque centrale américaine a rappelé que Wells Fargo avait trouvé en septembre 2016 un accord avec les autorités pour clore l'affaire au sujet de l'ouverture de plusieurs millions de comptes factices. Ceux-ci devaient permettre à ses employés d'atteindre les objectifs élevés fixés par le management.

Wells Fargo a par ailleurs révélé plus récemment qu'elle avait fait payer des primes d'assurances injustifiées à plusieurs centaines de milliers de clients sur leurs crédits automobiles.

La banque a aussi dévoilé des défaillances au niveau de sa compliance.

Confrontée à ces manquements répétés, la Fed a demandé au conseil d'administration de Wells Fargo de présenter dans les 60 jours un plan lui permettant d'améliorer son efficacité au niveau du contrôle et de la gouvernance. Il devra aussi présenter un plan destiné à améliorer son programme de gestion des risques opérationnels et sa capacité à se conformer à ses obligations (compliance).