Wells Fargo a provisionné plusieurs milliards de dollars pour des amendes et des pénalités relatives au scandale sur ses pratiques commerciales, qui a éclaté en septembre 2016.

La croissance de la banque est également entravée par la décision de la Réserve Fédérale, qui lui a demandé de ne pas dépasser le total de 1.950 milliards de dollars (1.671 milliards d'euros) d'actifs qu'elle avait au bilan à la fin de 2017 tant qu'elle n'aurait pas amélioré sa gouvernance et ses contrôles.

L'encours total de crédit de la quatrième banque américaine a baissé de 1,3% au deuxième trimestre à 944,1 milliards de dollars, les crédits à la consommation affichant un recul de 2,3%.

Le titre lâchait 1,75% à 55,05 dollars en Bourse de New York à 15h12 GMT, pesant sur le compartiment financier du S&P-500, en baisse de 0,34% au même moment.

Les frais pèsent sur les résultats et le directeur général Tim Sloan a assuré aux investisseurs que la banque s'efforçait de les faire baisser.

Le groupe a promis de diminuer les coûts en réduisant son réseau d'agences, en réorganisant les services en interne et en regroupant certaines activités.

Le directeur financier, John Shrewsberry, estime dans un communiqué que la banque est en passe d'atteindre son objectif de réduction de dépenses.

La banque s'est fixé un objectif de dépenses cette année de 54,5 milliards de dollars au maximum et de 53 milliards en 2019.

Au deuxième trimestre, les frais d'intérêt ont bondi de 56% à 3,47 milliards de dollars, tandis que les dépenses d'exploitation ont progressé de 3% à 13,98 milliards de dollars.

Le bénéfice net de la banque californienne s'est établi à 4,79 milliards de dollars (4,12 milliards d'euros) au deuxième trimestre, soit 98 cents par action, contre 5,45 milliards (1,08 dollar) un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice ressort à 1,08 dollar. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice par action de 1,12 dollar, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Le produit net bancaire a baissé de 3,1% à 21,55 milliards de dollars. L'activité des services bancaires communautaires, la plus affectée par le scandale des comptes fantômes, a reculé de 1,25%.

Le bénéfice net généré par ce segment a reculé de 10%, tandis que celui tiré de la gestion de fortune, a chuté de 37,4%.

(Aparajita Saxena à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Aparajita Saxena