New York (awp/afp) - La banque Wells Fargo a annoncé vendredi des résultats 2016 inférieurs aux attentes, affectés par le scandale des comptes fictifs créés au nom mais à l'insu de ses clients, qui a conduit au limogeage de son PDG et lui a valu des amendes.

Le bénéfice net a baissé de 4,2%, à 21,94 milliards de dollars l'an dernier, dont un recul de 5,4%, à 5,27 milliards, au seul quatrième trimestre, marqué par différentes mesures coûteuses engagées par l'établissement pour regagner la confiance des consommateurs.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action et ajusté, référence en Amérique du nord, de 3,99 dollars sur l'année et de 96 cents sur les trois derniers mois, contre 4,03 dollars et 1 dollar anticipés en moyenne par les analystes.

Si le chiffre d'affaires annuel a augmenté de 2,57% sur un an, à 88,27 milliards de dollars, il a stagné à 21,58 milliards au quatrième trimestre, marqué par une chute du nombre de comptes ouverts et de demandes de cartes bancaires.

A Wall Street, le titre reculait de 1,08% à 53,91 dollars vers 14H00 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance, en dépit d'une amélioration de ses marges.

Wells Fargo, dont le premier actionnaire est le milliardaire Warren Buffett, est sous les feux des projecteurs depuis septembre pour avoir ouvert entre 2011 et 2016 deux millions de comptes fictifs qui avaient permis à ses employés de toucher des primes liées à la vente de produits aux clients.

Après la découverte de ces malversations, 5.300 employés avaient été licenciés et Wells Fargo a écopé d'une amende de 185 millions de dollars.

L'affaire a conduit à la démission du PDG, John Stumpf, remplacé par son bras droit, Tim Sloan, qui a promis la transparence et le renforcement des procédures de contrôle et d'alerte. Une enquête interne est également en cours.

Le scandale a mis en lumière la pratique décriée de la vente croisée qui veut que si un client dispose d'un compte courant, il faut lui faire ouvrir un compte épargne, un crédit immobilier, un crédit automobile, une assurance, des produits d'investissements, etc.

Le département de la Justice (DoJ) et le gendarme de la Bourse, la SEC, ont ouvert chacun une enquête.

afp/rp