Wendel (-6,73% à 126,05 euros) affiche la plus forte baisse du SBF 120 après l’annonce du départ le 31 décembre du Président du Directoire, Frédéric Lemoine, en poste depuis 2009. Cette réaction boursière s’explique par le caractère inattendu de ce départ, mais aussi par le fait qu’il est considéré comme l’un des hommes clés du redressement et de la transformation de la société d’investissement. Oddo rappelle que sous sa présidence, Wendel a retrouvé son statut investment grade, réduit la part des actifs cotés en portefeuille et accru sa diversification géographique.

Le nom du futur Président du Directoire sera annoncé en "temps utile", a indiqué la société. Bernard Gautier, autre homme clé du redressement du groupe, conservera ses fonctions de membre du Directoire à ses côtés.

Wendel a expliqué que ce changement managérial s'inscrivait dans le cadre des objectifs 2017-2020, présentés fin 2016, et de la réflexion engagée sur leur traduction en modalités concrètes.

La société d'investissement avait indiqué à cette occasion prévoir de 3 à 4 milliards d'euros d'investissement d'ici 2020 tout en conservant une dette nette inférieure à 3 milliards d'euros. Elle souhaite ainsi constituer un portefeuille avec environ 50 % d'actifs non cotés, avec un maximum de 60%, contre 42% actuellement.

Le départ de Frédéric Lemoine a relégué au second plan les résultats de Wendel au premier semestre. Le bénéfice net part du groupe a atteint 31,3 millions d'euros contre une perte de 425,1 millions d'euros, un an plus tôt. Les comptes de 2016 avaient été pénalisés par une perte de près de 230 millions d'euros sur la cession de titres Saint-Gobain. Le chiffre d'affaires a, lui, atteint 4,17 milliards d'euros, en hausse de 10%, dont 0,6% en organique.

Enfin, l'actif net réévalué, qui mesure la valeur du portefeuille des actifs de Wendel, est ressorti à 165,8 euros par action au 25 août 2017, en progression de 13,7 % sur douze mois.