Tokyo (awp/afp) - L'action du conglomérat japonais Toshiba a encore grimpé jeudi à la Bourse de Tokyo, après déjà un bond de plus de 8% mercredi, sur la foi d'informations de presse d'un accord de discussions avec Western Digital au sujet de la filiale Toshiba Memory à vendre.

Le titre est monté à 259,3 yens en clôture, soit une hausse de 3,1%, après avoir connu un pic à +4,10%.

D'après plusieurs médias, à l'issue d'une rencontre mercredi, les patrons des deux groupes ont convenu de discuter plus avant de l'éventualité d'une reprise de Toshiba Memory par Western Digital, maison mère de SanDisk, partenaire depuis 17 ans de Toshiba dans la conception de puces-mémoires d'appareils numériques.

Cette information a d'abord rassuré un peu les investisseurs alors que Western Digital a assigné Toshiba devant la cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale pour éviter que Toshiba Memory ne soit vendu à un tiers sans le consentement de SanDisk.

Toutefois, quelques heures plus tard, l'agence Kyodo a assuré que les dirigeants de Toshiba, qui réfute que l'accord de son partenaire SanDisk soit requis s'il décide de céder Toshiba Memory à un autre, avaient confié aux banques créancières que "vendre à Western Digital serait difficile".

Quatre autres candidats sont en lice, a également indiqué une source anonyme à des médias japonais, assurant que toutes les offres dépassaient 2.000 milliards de yens (16 milliards d'euros).

La proposition financière de Western Digital serait pour l'heure inférieure à celles de ces autres postulants, selon le quotidien Nikkei. "La question est de savoir dans quelle mesure Western Digital peut l'élever", écrit le journal.

Le gouvernement japonais a fait savoir implicitement qu'il souhaitait que le contrôle de Toshiba Memory reste entre des mains en partie japonaises, compte tenu du caractère jugé stratégique des technologies et compétences en jeu.

Toshiba est, derrière le sud-coréen Samsung, le deuxième fournisseur de mémoires dites flash pour smartphones, appareils photo, tablettes, ordinateurs et autres appareils numériques.

Le conglomérat est cependant contraint de vendre une partie de ses activités les plus lucratives pour renflouer ses caisses asséchées par les mauvais calculs de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse que le groupe a finalement décidé de mettre en faillite.

Le patron par intérim de Westinghouse, Jose Emeterio Gutierrez, a indiqué mercredi à l'agence Bloomberg qu'il existait un intérêt de tiers pour Westinghouse et qu'il espérait "lancer à la fin de l'été la procédure de vente" de l'entreprise.

afp/rp