Commodesk - Areva abandonne 10% de la mine d'uranium d’Imouraren au Niger à l’énergéticien China National Nuclear Corporation (CNNC), une transaction de 200 millions d’euros.

L’apport en capital intervient alors que le spécialiste français du nucléaire doit régler au gouvernement du Niger une amende de 35 millions d’euros en raison du retard pris dans le démarrage de la mine. Imouraren ne devrait pas commencer à produire avant 2014, sinon 2015, alors que la date prévue au départ était 2013. La compagnie paiera son amende par tranche, 16 millions en 2013, 10 millions en 2014 et le restant en 2015, selon les autorités nigériennes.

L’entrée en exploitation d’Imouraren doit doubler la production d’uranium du Niger, le site devant produire 5000 tonnes par an, ce qui en ferait le second producteur mondial après le Canada. Toutefois, le démarrage nécessitera 1,2 milliard d’euros. D’autre part, le partage des recettes va être renégocié avec le gouvernement nigérien, insatisfait de ce que lui rapporte l’extraction de l’uranium, environ 5% de son budget annuel.

Les retards sont liés à la situation sécuritaire dans la région nord du Niger où 4 employés d’Areva (et trois salariés de son sous-traitant dans le BTP, SOGEA Satom) ont été kidnappés en 2010. Quatre Français capturés à Arlit, dont un employé d’Areva, sont toujours otages d’un mouvement séparatiste lié à AQMI.

La Chine a prévu de multiplier par cinq ses capacités de production d’électricité d’origine nucléaire dans les sept ans qui viennent (en partenariat avec EdF et Areva) et elle aura besoin de plus en plus d’uranium. Elle se fournit pour l’instant en Ouzbékistan, au Kazakhstan, en Namibie, en Australie et au Canada.