Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient mardi en cours d'échanges européens, après avoir atteint la veille de nouveaux plus hauts depuis trois ans alors que le dollar, monnaie de référence des échanges de barils, se reprenait.

Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 94 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février cédait 43 cents à 63,87 dollars.

Le Brent avait atteint lundi après la clôture européenne 70,37 dollars et le WTI 64,89 dollars, à leurs plus hauts depuis décembre 2014.

A court terme, "le pétrole recule à cause de la reprise modérée du dollar", a estimé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

La hausse du dollar rend le prix des barils sur le marché plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

"La hausse récente (du cours du brut) a été conduite par des fondamentaux du marché solides, avec une croissance de la demande soutenue, et un respect de l'accord de l'Opep qui réduit les réserves mondiales et fait grimper les prix à court terme", ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est associée à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production en 2017, un accord qui a été renouvelé à deux reprises et est actuellement prévu pour durer jusqu'à fin 2018.

Mais face à la hausse des prix, de plus en plus d'acteurs du marché s'inquiètent d'un possible rebond de la production, notamment aux Etats-Unis.

"Même si les producteurs savent se contrôler, ils vont bien devoir répondre à ces prix élevés", se sont inquiétés les analystes de Goldman Sachs.

"Nous ne pensons pas, par ailleurs, que la demande de pétrole peut être la même à 40 dollars le baril et à 70 dollars le baril", a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Par ailleurs, les analystes attendaient de nombreuses données qui seront publiées en fin de semaine. En raison d'un jour férié aux Etats-Unis lundi, le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie sur les stocks des Etats-Unis a été retardé d'un jour à jeudi, le même jour que le rapport mensuel de l'Opep.

Vendredi paraîtra le rapport pour janvier de l'Agence internationale de l'Energie et, comme chaque semaine, les chiffres de l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes sur le nombre de puits actifs aux Etats-Unis.

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