New York (awp/afp) - Le pétrole a clôturé en hausse vendredi, porté par les inquiétudes sur le Venezuela et la faiblesse du dollar tout en continuant à profiter du recul des stocks américains et de promesses de pays du Golfe.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a fini à 49,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 67 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Il a augmenté de 8,6% depuis vendredi dernier.

L'engagement pris lundi par l'Arabie saoudite de réduire ses exportations en août, suivi de déclarations allant dans le même sens des Emirats arabes unis et du Koweït, a largement participé à cette progression.

L'annonce mercredi d'un repli pour la quatrième semaine consécutive des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis a permis aux cours de poursuivre leur progression.

Vendredi, les prix étaient un peu plus poussés vers le haut par "les inquiétudes sur l'issue du vote de dimanche au Venezuela et les conséquences qu'il pourrait avoir sur les filières d'approvisionnement", a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les Vénézuéliens, plus divisés que jamais, sont appelés à élire les membres d'une Assemblée qui aura pour mission de réécrire la Constitution.

"L'administration Trump a menacé le pays de sanctions et le marché redoute que cela puisse se traduire par une interdiction de l'importation de brut vénézuélien", a-t-il expliqué.

Or "le Venezuela est à seulement cinq jours en bateau des raffineries du golfe du Mexique. Il faudrait le remplacer par du pétrole en provenance d'Europe ou d'Asie, voire des pays du Golfe arabique, ce qui coûterait plus cher", a mis en avant l'analyste.

"La faiblesse du dollar" participe aussi vendredi à la montée des prix, selon Matt Smith, de ClipperData.

La petite santé du billet vert permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter du pétrole à bon compte puisque les échanges de barils se font en dollar sur les marchés mondiaux.

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