Singapour (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient sans grand mouvement et en ordre dispersé en Asie mercredi, l'atmosphère étant plombée par un rapport de l'Agence internationale de l'énergie.

Vers 03H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars, cédait 4 cents à 59,15 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en avril, progressait de 3 cents, à 62,75 dollars.

Les prix ont terminé mardi à la baisse à New York et à Londres après un rapport peu engageant de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a souligné qu'"après avoir considérablement réduit les coûts", les producteurs américains connaissent une "croissance si extraordinaire" que l'augmentation de leur production en 2018 "pourrait égaler la hausse de la demande mondiale".

Le pays serait en passe de devancer l'Arabie Saoudite puis, d'ici à la fin de l'année, la Russie, devenant "le leader mondial", a indiqué l'AIE dans ce rapport mensuel.

La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait estimé que la production des Etats-Unis demeurait "préoccupante".

L'Agence américaine d'information sur l'énergie a aussi estimé lundi que la production de pétrole de schiste devrait atteindre 6,76 millions de barils par jour en mars dans le pays, soit 110.500 barils de plus qu'en février et 1,3 million de barils de plus qu'en mars 2017.

"Les cours du brut vont être soumis à une forte pression à court terme car la hausse du nombre de puits américains en activité et la hausse des réserves risquent de saper les efforts collectifs de l'Opep", a déclaré Avtar Sandu, de Phillip Futures à Singapour.

Les sociétés américaines ont profité pleinement de la remontée des cours à l'oeuvre depuis l'été dernier, conséquence de l'accord de réduction de la production entre l'Opep et d'autres pays producteurs, dont la Russie. Cet accord, signé en 2016, court jusqu'à la fin de l'année.

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