New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont nettement baissé mardi pour finir au plus bas de l'année à New York, le marché se trouvant gagné par les inquiétudes d'une offre excessive à la veille de chiffres hebdomadaires aux Etats-Unis.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a cédé 88 cents à 47,34 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex), dont c'était le dernier jour comme cours de référence.

"Le marché reste mal disposé" a résumé James Williams, de WTRG Economics, pour qui "le principal facteur défavorable, c'est la hausse persistante de la production américaine".

Les cours n'arrivent pas à se relancer après avoir chuté de quelque 10% début mars sur fond d'inquiétudes renouvelées quant à une offre excessive, avec notamment des réserves américaines de brut sans précédent.

Sur ce plan, "les chiffres hebdomadaires sur l'état des stocks américains font partie des principales inquiétudes à court terme", a écrit Tim Evans, de Citi, évoquant parallèlement des mouvements techniques liés à l'expiration du contrat actuel de référence sur le WTI.

Le département de l'Energie publiera mercredi ces chiffres, toujours très attendus et d'autant plus surveillés que les réserves de brut donnent peu de signes de diminution malgré une baisse très légère la semaine précédente.

"Cela pourrait bien changer demain si les importations (...) ont de nouveau nettement reculé", a assuré M. Williams.

Dans l'ensemble, les analystes étaient néanmoins plutôt pessimistes et tablaient sur une hausse de 2,6 millions de barils de brut, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

Les investisseurs regarderont aussi si la production américaine a interrompu sa progression régulière des dernières semaines. Mais, sur le sujet, l'annonce vendredi d'une nouvelle hausse hebdomadaire des puits en activité n'apparaît guère engageante.

Une fois de plus, "les inquiétudes sur la surabondance éclipsent les attentes sur une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)", a résumé dans une note Matt Smith, de ClipperData.

Le cartel met en oeuvre depuis le 1er janvier un accord de baisse de l'offre, non seulement entre ses membres mais aussi avec d'autres pays comme la Russie, mais les analystes se demandent si ce pacte, qui court pour l'heure jusqu'à la mi-2017, peut être prolongé alors même qu'il ne semble pas suffire à réduire la surabondance générale.

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