New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mardi à New York, les investisseurs se montrant très prudents dans l'attente des développements concernant la décision de l'Opep de réduire sa production.

Vers 13H15 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, perdait 33 cents à 50,19 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex) sur le contrat pour décembre.

"Le marché ne bougera pas beaucoup tant que nous n'aurons pas un peu plus de clarté sur la politique de contrôle de l'offre", a jugé Bart Melek de TD Securities.

Fin septembre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé une réduction de sa production, ce qui avait permis une envolée des prix, mais depuis des doutes ont surgi quant à la mise en place concrète de cette décision.

Dernier en date, l'Irak a demandé à être exempté de toute réduction de la production, ont rapporté les experts de Commerzbank dans une note.

"L'Irak a prouvé une nouvelle fois que le pays était devenu le plus rebelle des membres de l'Opep", ont jugé les analystes de PVM.

Cette demande du deuxième producteur du cartel a fortement fait reculer les prix lundi avant qu'ils ne parviennent à clore au dessus de la barre symbolique des 50 dollars.

"L'élément important c'est que le baril arrive à se maintenir au dessus du seuil de 50 dollars pour l'instant", a ajouté Bart Melek.

Au delà de la question des exemptions dont bénéficient déjà la Libye, le Nigeria et surtout l'Iran, cet accord de réduction de la production doit affronter d'autres obstacles avant d'être finalisé fin novembre.

"Les membres de l'Opep demandent à ce que leurs propres chiffres, significativement plus élevés, servent de base de calcul, plutôt que les chiffres officiels de production issus de sources secondaires", ont indiqué les analystes de Commerzbank.

Par ailleurs, la Russie, important producteur non membre du cartel, a fait étalage de son volontarisme mais sans spécifier à quel niveau elle était prête à limiter sa production.

Sur le plan américain, les investisseurs se montreront attentifs aux estimations de la fédération privée American Petroleum Institut (API), mardi soir, avant la publication des chiffres officiels du Département de l'Energie (DoE) mercredi.

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