New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi, souffrant des incertitudes sur l'accord de réduction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 56 cents à 49,96 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex) sur le contrat pour décembre.

"Nous avons une dose d'incertitude supplémentaire introduite par l'Irak qui a indiqué vouloir être exonéré de quotas", a indiqué James Williams de WTRG.

D'importantes tractations sont en cours entre les membres de l'Opep afin de répartir l'effort de réduction de l'offre décidé par le cartel fin septembre à Alger.

Cela avait alors permis une envolée des prix, mais désormais le "marché ne bougera pas beaucoup tant que nous n'aurons pas un peu plus de clarté sur la politique de contrôle de l'offre", a jugé Bart Melek de TD Securities.

Une réunion de l'Opep doit se tenir fin novembre afin de finaliser cet accord avec notamment une répartition des quotas pays par pays.

Mardi, le flou sur la position de l'Irak, deuxième producteur du cartel, persistait. Alors que le marché craignait que le pays souhaite totalement être exempté de l'accord, "ils veulent seulement qu'un quelconque quota soit basé sur une estimation plus élevée de leur production actuelle", a rapporté Tim Evans de Price Futures dans une note.

"Je pense que c'est une stratégie pour obtenir un quota plus important quand les quotas seront attribués", a enchaîné James Williams.

Autre obstacle pour réduire efficacement l'excès d'offre, les membres de l'Opep vont devoir prendre en compte l'évolution des productions du Nigeria et de la Libye qui ont été exemptés de quota en raison de leur situation géopolitique.

Or, "les chargements de pétrole brut libyen montent en puissance en septembre grâce aux progrès effectués dans la réouverture des ports et dans le redémarrage des champs pétrolifères", a indiqué Matt Smith de ClipperData dans une note.

Mardi, les investisseurs ont également fait preuve de prudence à la veille de la publication des chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines de brut du Département de l'Energie (DoE).

Avant cela, ils prendront connaissance des estimations de la fédération privée American Pétroleum Institute (API), mardi soir.

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