New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont baissé lundi dans un environnement toujours déprimé par le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis ou dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en septembre a perdu 1,06 dollar à 43,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange, au plus bas depuis trois mois.

"Les chiffres publiés la semaine dernière par le département américain de l'Energie (DoE) continuent à jeter une ombre sur le marché", a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities. "Les réserves d'essence sont tellement écrasantes qu'il est difficile de croire à un scénario optimiste, du moins à propos des stocks."

Dans une actualité estivale peu fournie, le DoE a durablement déprimé les investisseurs la semaine précédente en annonçant, certes, une baisse des réserves de brut, mais surtout un gonflement des stocks d'essence à une saison où ils sont censés baisser face aux nombreux déplacements automobiles.

Pour contribuer à la défiance générale, la production américaine montre des signes de rebond, alors que son déclin persistant soutenait le marché depuis le printemps, et certains investisseurs s'inquiètent d'une reprise de l'activité des puits de forage aux Etats-Unis depuis un mois, même si elle reste à un très bas niveau.

De plus, les investisseurs commencent à s'inquiéter du fait que les raffineries américaines vont bientôt entrer dans une période saisonnière de moindre activité.

"Elles vont ralentir la cadence", a annoncé M. Yawger. "Quand ce sera le cas, les stocks d'essence vont baisser... Mais on va se retrouver avec beaucoup de pétrole brut de côté et c'est ce à quoi le marché se prépare."

Certains observateurs mettaient plutôt en avant un sentiment général de retour à la réalité, après le soutien apporté au printemps par plusieurs problèmes de production dans le monde.

"Les rumeurs de marché avancent que (sa baisse) est une réaction à la perspective du déclin saisonnier de l'activité des raffineries américaines (mais) cela ne devrait pas constituer une surprise", a estimé dans une note Tim Evans de Citi. "C'est plutôt un facteur circonstanciel qui est susceptible de renforcer une tendance générale à la baisse sur le marché."

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