New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en légère baisse jeudi à New York dans la foulée d'un net déclin la veille, l'incertitude régnant sur l'éventualité d'une résorption de l'offre aux Etats-Unis et dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre baissait de 12 cents à 46,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Comme on pouvait le prévoir, le récent rebond des cours (...) n'a pas duré", ont résumé dans une note les experts de Commerzbank.

Les deux précédentes semaines avaient été excellentes pour les cours, qui avaient repris quelque 20% après un mauvais mois de juillet, mais ils marquent le pas depuis plusieurs séances, avec notamment une forte baisse mercredi.

"Plus que tout, c'est l'annonce d'une hausse des réserves américaines de brut (...) par le département de l'Energie (DoE)" qui a plombé le marché, ont estimé les experts de Commerzbank.

Annoncée mercredi, cette forte progression hebdomadaire "fait peut-être réaliser à de nombreux investisseurs que le marché pétrolier n'est pas encore équilibré et que la production est excessive", ont-ils avancé.

Ils remarquaient notamment que les importations américaines avaient bondi et y voyaient le signe de la réussite de la stratégie de l'Opep, qui contribue depuis près de deux ans à plomber les prix en s'abstenant de réduire son offre.

Certes, ces dernières séances, le marché a trouvé du soutien dans la perspective d'une réunion exceptionnelle fin septembre du cartel, dont les membres comptent évoquer des mesures de stabilisation du marché.

"Mais l'espoir d'un accord le mois prochain a été plus qu'éclipsé par des données récentes sur le niveau élevé de la production en Iran, en Irak ou en Arabie saoudite", tous acteurs majeurs de l'Opep, "et leur intention de la relever encore", a minimisé John Kilduff, d'Again Capital.

Il remarquait que les cours n'avaient guère profité d'un "coup de panique" à la suite de l'annonce mercredi soir d'une confrontation entre des navires américains et iraniens dans le détroit d'Ormuz, soulignant que ce type de risque géopolitique avait d'habitude tendance à relancer le marché.

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