New York (awp/afp) - Les cours du pétrole baissaient légèrement vendredi à l'ouverture à New York, les investisseurs continuant à se poser des questions sur les perspectives d'offre et de demande, face à une actualité sans élément directeur.

Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 15 cents à 44,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"On essaie vraiment de surmonter les préoccupations sur l'offre et la demande", a assuré Phil Flynn, de Price Futures Group.

La fin de semaine donnait peu de grain à moudre à des investisseurs repris depuis la fin juin par des inquiétudes sur la lenteur de la résorption de l'actuelle surabondance, au moment où celle-ci ne concerne plus seulement le brut mais aussi les produits comme l'essence.

"L'offre excédentaire de produits pétroliers pèse de plus en plus sur les prix", ont estimé dans une note les experts de Commerzbank. "Elle est alimentée par la cadence élevée de l'activité des raffineries".

Ils précisaient que les raffineries fonctionnaient à un niveau élevé aux Etats-Unis, où les investisseurs ont pris connaissance cette semaine d'une nouvelle hausse des stocks hebdomadaire d'essence, comme en Chine.

"D'un autre côté, la demande d'essence est à un niveau sans précédent aux Etats-Unis", a assuré M. Flynn. "La grande question, c'est comment elle va évoluer à l'avenir?"

"Si on croit à une croissance de l'économie, on va avoir besoin de l'excès d'offre car les investissements ont drastiquement réduit", ce qui va limiter la capacité des producteurs à vite accélérer leur activité, a-t-il avancé.

Sur le même sujet, les investisseurs attendent comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits en activité aux Etats-Unis, établi par le groupe Baker Hughes et considéré par certains comme un indicateur avancé de la production.

Par ailleurs, M. Flynn remarquait que le marché ne s'était pas laissé abattre par de mauvais chiffres sur l'économie britannique, où l'activité privée s'est contractée en juillet au plus bas depuis 2009, dans le sillage du vote de la fin juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).

"Les cours avaient déjà beaucoup baissé dans l'idée que le +Brexit+ allait affecter la demande internationale de pétrole", a-t-il expliqué. "Mais ce que le marché n'a pas pris en compte, c'est l'éventualité de plus en plus probable que le Royaume-Uni y réponde par de nouvelles mesures de soutien, dont une baisse des taux d'intérêt".

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