Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole continuaient de grimper jeudi en cours d'échanges européens, encouragés par la baisse des stocks américains, par des déclarations saoudiennes jugées positives et par la persistance des tensions géopolitiques.

Vers 11H00 GMT (13H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour mai prenait 50 cents à 68,97 dollars.

Les prix ont atteint un nouveau sommet depuis novembre 2014 vers 08H20 GMT, à 74,44 dollars pour le Brent et 69,27 dollars pour le WTI.

"Bien que la dernière hausse puisse être attribuée à l'augmentation des tensions au Moyen-Orient, les chiffres d'hier sur les stocks (américains) ont aussi contribué à ce bond", ont jugé les analystes de PVM.

Les stocks de pétrole brut ont ainsi reculé de façon inattendue aux Etats-Unis la semaine dernière selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), avec une baisse de 1,1 million de barils.

Les réserves d'essence ont de leur côté fortement chuté, de 3 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse de 450.000 barils.

Cette réduction plus prononcée que prévu "s'explique par une demande record d'essence, ce qui est extrêmement inhabituel en dehors de la saison estivale", ont noté les analystes de Commerzbank.

D'après les analystes, les prix sont aussi portés par des signaux haussiers venus du poids lourd de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie saoudite.

Selon des informations de presse, l'Arabie saoudite souhaiterait un prix du baril autour de 80 voire 100 dollars, afin d'augmenter la valeur de sa compagnie pétrolière Saudi Aramco, avant son introduction en Bourse.

Les représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs dix partenaires, dont la Russie, se retrouveront justement vendredi en Arabie saoudite pour une réunion de suivi de leur accord de réduction de la production, avant la réunion officielle de juin à Vienne.

Cet accord, en vigueur depuis le début de l'année 2017, vise à faire remonter les cours du brut.

La situation politique au Venezuela, les risques de sanctions américaines contre l'Iran et les affrontements en Syrie continuent également d'influer à la hausse sur les cours de l'or noir, ont en outre estimé les analystes de PVM.

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