Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole remontaient jeudi en fin d'échanges européens sans effacer leurs pertes des deux dernières séances, alors que la production des pays non-membres de l'Opep inquiète les marchés.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 53,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 66 cents à 50,43 dollars.

Les cours de l'or noir effaçaient une partie de leur perte des deux dernières séances, alors que l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter la production de ses membres, dont les détails ont été officialisés la semaine dernière, restait au coeur des préoccupations des marchés.

"Nous sommes confiants dans la capacité de l'Opep à mettre en place l'accord, ou au moins une grande partie de celui-ci. Cela devrait permettre au marché de réduire son offre trop abondante, ce qui nous pousse à revoir nos prévisions de prix sur le baril de Brent à la hausse", ont estimé les analystes de Commerzbank.

En revanche, ils ont jugé que la hausse des prix du brut permettrait aux extractions de pétrole de schiste de redevenir profitables aux Etats-Unis, ce qui devrait pousser leur exploitation à s'accélérer et peser sur les cours à moyen et long terme.

A plus proche échéance, des pays producteurs partenaires de l'Opep mais qui ne sont pas membres à part entière de l'Organisation devraient se réunir samedi à Vienne.

Le cartel, qui a promis que ses membres limiteraient leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj), demande à ses partenaires de réduire la leur de 600.000 barils par jour.

"Les investisseurs sont devenus sceptiques et pessimistes à l'approche de cette réunion", expliquait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, pour expliquer la baisse des cours sur les deux dernières séances, un mouvement intensifié par l'annonce d'une hausse des réserves de pétrole aux Etats-Unis, tous produits confondus.

Pour la semaine achevée le 2 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,4 millions de barils, mais les réserves d'essence et de produits distillés se sont envolées.

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