producteurs

New York (awp/afp) - Les cours pétroliers ont terminé en nette hausse jeudi à New York, rebondissant après leur chute de la veille et avec une rencontre entre producteurs membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en ligne de mire.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,07 dollar à 50,84 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 89 cents à 53,89 dollars sur le contrat pour livraison en février à l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Le marché est un peu étrange en ce moment", a jugé Mike Lynch de Strategic Energy and Economic Research.

"L'humeur du pétrole s'est une nouvelle fois inversée, avec une poussée d'optimisme avant la réunion avec les pays non membres de l'Opep ce week-end", a continué Matt Smith de ClipperData dans une note.

Après être parvenue à décider d'une réduction de sa propre production le 30 novembre, l'Opep s'attelle désormais à convaincre ses alliés de s'engager à leur tour à diminuer leur production de 600.000 barils par jour lors d'une réunion qui devrait se tenir samedi à Vienne.

En cours de séance, "le pétrole s'est bien maintenu suite à des commentaires indiquant que (cette) réunion allait être repoussée... avant d'autres déclarations indiquant qu'elle allait avoir lieu", a indiqué Bill Baruch de iiTrader.

Malgré le regain d'optimisme perceptible sur les cours, les analystes restaient toutefois prudents sur les chances de succès de ces discussions.

- Promesse russe -

"Une coopération plus poussée entre producteurs de pétrole semble peu probable d'après nous, puisque l'Opep et la Russie ont limité leurs moyens de pression en se mettant déjà d'accord sur leurs politiques", a estimé Tim Evans de Citi.

La Russie, qui figure dans le trio de tête des producteurs mondiaux et ne fait pas partie de l'Opep, a indiqué être prête à supporter la moitié de l'effort demandé par le cartel pétrolier, soit une réduction de 300.000 barils par jour, mais pompe actuellement à des niveaux records.

"Nous sommes sceptiques sur le fait que la Russie participe effectivement à la réduction de la production comme elle l'a promis", ont prévenu les experts de Commerzbank dans une note.

Cela pourrait alors décourager le cartel de respecter leur réduction de 1,2 millions de barils par jour, ont-ils ajouté.

Autre facteur mis en avant par les analystes de Commerzbank, les matières premières ont "le vent en poupe grâce des importations chinoises solides".

"Après avoir baissé en octobre à cause d'un retournement du raffinage, les importations de pétrole brut ont augmenté en novembre de 840.000 barils par jour par rapport au mois précédent" en Chine, ont détaillé les experts de la banque Barclays dans une note.

lla/jld/pb