New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en nette baisse jeudi à New York, victimes de prises de bénéfices en raison d'ajustements de portefeuilles de fin de mois et semestre.

Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août perdait 1,06 dollar à 48,82 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Dans un volume d'échanges plutôt faible, "c'est des prises de bénéfices, les investisseurs doivent clore leurs comptes à la fin du mois et avant le week-end prolongé" du 4 Juillet, fête nationale américaine, a déclaré Carl Larry de Frost & Sullivan.

"On a eu une énorme remontée sur deux jours, maintenant les gens ramassent leur argent", a-t-il précisé en évoquant des volumes d'échanges légers, et en estimant qu'aucune actualité particulière ne venait jeter de l'ombre sur le marché du pétrole.

Les cours du pétrole, comme les Bourses mondiales, avaient piqué du nez après le choc provoqué il y a une semaine par le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne, le Brexit, mais ils se sont repris jusqu'à toucher les 50 dollars le baril mercredi après des chiffres de bon augure sur le resserrement de l'offre aux Etats-Unis.

Hussein Sayed, analyste chez FXTM, évoquait jeudi l'éloignement d'une menace de grève en Norvège comme facteur de baisse: "les craintes d'une grève en Norvège, où un conflit salarial impliquant plus de 700 employés dans sept champs de production aurait pu toucher plus d'un cinquième de la production du pays, se sont apaisées", a-t-il noté.

Globalement, la chute brutale puis la reprise tout aussi rapide des cours en une semaine "ne suggèrent pas d'inquiétudes croissantes concernant un effet négatif du référendum britannique sur la demande pétrolière mondiale ou européenne", relevait Tamas Varga, analyste chez PVM.

Même si, selon l'analyste, les prix du pétrole pourraient s'affaiblir, "dans l'état actuel des choses, (ils) vont plutôt être influencés par des considérations sur les véritables fondamentaux (de l'offre et de la demande) de pétrole plutôt que par des craintes d'une contagion du Brexit" conduisant à des révisions en baisse de la demande mondiale et régionale de pétrole.

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