New York (awp/afp) - Le prix du baril de pétrole coté à New York reculait jeudi à l'ouverture, lesté par la hausse des réserves de produits distillés aux Etats-Unis dans un marché surveillant de près la situation dans le nord de l'Irak.

Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, perdait 75 cents et s'échangeait à 51,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le repli des cours "est sans doute une réaction en décalé aux chiffres diffusés mercredi par le département américain de l'Energie montrant notamment une augmentation des stocks de produits distillés pour la première fois depuis août", a indiqué Robert Yawger de Mizuho.

Certes le passage de l'ouragan Nate début octobre a perturbé les activités des infrastructures pétrolières, mais "le fait que les réserves de produits distillés aient augmenté alors même que les raffineries ont ralenti leur cadence de 4% pose des questions", a expliqué le spécialiste.

Le rapport a également montré un recul de la production dans le pays ainsi qu'une forte baisse des stocks de brut.

Les investisseurs gardaient par ailleurs un oeil sur le nord de l'Irak, où les forces gouvernementales ont repris aux Kurdes cette semaine le contrôle de la ville de Kirkouk, capitale d'une province riche en pétrole.

Jusqu'ici, près des trois quarts de la production pétrolière de Kirkouk étaient exportés par le Kurdistan, contre l'avis de Bagdad.

"Il semblerait que l'activité de l'oléoduc reliant Kirkouk à Ceyhan en Turquie, qui avait diminué depuis le début de la semaine, devrait revenir à une activité normale d'ici la fin du week-end", a souligné M. Yawger.

Les cours du pétrole sont ballottés depuis le début de la semaine au gré d'informations sur l'évolution de la situation dans la région.

Mais faute de perturbations concrètes, les cours ne sont pas parvenus à conserver leurs gains.

Pour Sam Sinclair, courtier chez Inenco, toute baisse éventuelle des cours devrait tout de même rester limitée, du fait des tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient et de la perspective d'une prolongation de l'accord de limitation de la production signé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays partenaires, au premier rang desquels se trouve la Russie.

Le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a confirmé jeudi à Londres que l'accord de baisse de la production pourrait être renouvelé de neuf mois, comme l'a souhaité Vladimir Poutine.

L'accord, qui engage ses participants à respecter des objectifs de production pour désengorger le marché mondial, est actuellement prévu pour durer jusqu'en mars 2018.

afp/rp