Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole montaient vendredi en cours d'échanges européens, les marchés pariant sur une offre moins abondante entre craintes autour de l'élection présidentielle iranienne et promesses de l'Opep et de ses partenaires.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 53,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juin gagnait 54 cents à 49,90 dollars.

Les cours de l'or noir reprenaient leur hausse vendredi, atteignant leur plus haut depuis un mois, à 53,30 dollars pour le Brent vers 09H25 GMT et à 50,07 dollars pour le WTI 08H30 GMT.

"Les échanges sont dominés par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Les marchés tablent désormais sur une extension de neuf mois de l'accord liant l'Opep et la Russie (ainsi que d'autres producteurs moins importants, ndlr) et un baril à 50 dollars est raisonnable dans ces conditions", a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.

Alors que le cartel et ses partenaires doivent se réunir le 25 mai à Vienne pour décider de renouveler ou non l'accord de baisse de la production qui les lie au premier semestre, les deux plus grands producteurs mondiaux, l'Arabie Saoudite et la Russie, se sont d'ores et déjà prononcé en faveur d'un renouvellement de neuf mois.

D'autres analystes se tournaient par ailleurs sur l'élection présidentielle iranienne, qui se tient vendredi. Le président modéré en place, Hassan Rohani, brigue un second mandat pour poursuivre sa politique d'ouverture au monde.

S'il devait l'emporter, "les investissements occidentaux devraient permettre une hausse de la production iranienne dans les prochaines années", ont estimé les analystes de PVM.

"En revanche, si Ebrahim Raissi (candidat religieux conservateur proche du guide suprême Ali Khamenei, NDLR) est élu, les choses seraient différentes, car il a exprimé son opposition à l'accord sur le nucléaire, ce en quoi il rejoint le président américain Donald Trump", se sont-ils inquiétés.

Une rupture de l'accord sur le nucléaire conduirait probablement à de nouvelles sanctions internationales qui limiteraient les exportations de brut iranien et feraient grimper les prix, ont-ils ajouté.

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