New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi, après la publication de chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) faisant état de stocks moins élevés que prévu aux Etats-Unis.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a progressé de 1,14 dollar à 49,51 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 1,09 dollar à 52,42 dollars sur le contrat pour livraison en mai à l'Intercontinental Exchange (ICE).

"On n'a pas seulement vu une hausse moins forte qu'attendu des réserves de brut mais on a aussi eu une baisse conséquente des produits dérivés", a estimé Matt Smith de ClipperData.

Les réserves commerciales de brut n'ont progressé que de 900.000 barils, selon les données publiées en séance par le DoE, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 2 millions.

Même si les stocks s'affichent toujours à un niveau record, ils ralentissent leur progression après plusieurs bonds successifs depuis le début de l'année, qui avaient fini par entrainer une dégringolade des prix du brut de 10% dans la première moitié du mois de mars.

Les réserves américaines sont au centre des préoccupations du marché, les investisseurs s'impatientant d'y relever les signes de la réduction de l'offre engagée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et onze autres pays producteurs.

"Même si l'on devrait voir les importations commencer à baisser dans les prochaines semaines, on n'y est pas encore", a remarqué Matt Smith.

- Production américaine en hausse -

De leur côté, les stocks d'essence ont reculé de 3,7 millions de barils et les produits distillés (fioul de chauffage, gazole) de 2,5 millions de barils.

"Les mauvaises nouvelles venues des réserves américaines de brut sont désormais dans le rétroviseur, et si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole arrive à renouveler son accord, les prix devraient remonter", ont continué les analystes de DNB Markets.

L'Opep doit décider lors de sa prochaine réunion, fin mai, si elle prolonge au second semestre 2017 les quotas que le cartel a mis en place en janvier pour une durée initiale de six mois avec ses partenaires dont la Russie.

La production américaine a quant à elle poursuivi sa progression commencée à l'automne, dopée par un regain des extractions de pétrole de schiste.

Avant les chiffres du DoE, les cours étaient déjà bien orientés "en partie à cause des fermetures causées par des conflits en Libye qui perturbent la production", a estimé Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.

De leur côté, les experts de Commerzbank ont mis en avant dans une note, les efforts des Emirats arabes unis qui, comme la Libye, appartiennent à l'Opep et prévoient "de réduire leur production quotidienne de 200.000 barils entre mars et mai, ce qui est plus que prévu".

bur-lla/jdy/pb