Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole montaient très légèrement jeudi en cours d'échanges européens après deux séances de hausse marquée dans un marché dopé par la perspective d'une limitation de l'offre.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 79,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'octobre, dont c'est le dernier jour de cotation et dont les volumes d'échanges étaient très réduits, prenait 36 cents à 71,48 dollars.

Après deux séances de nette hausse qui ont à nouveau porté le Brent au seuil des 80 dollars le baril, le marché semblait hésiter avant de franchir ce seuil symbolique.

"Un nouveau passage de ce niveau est inévitable", ont estimé les analystes de Commerzbank, qui soulignent que "les prix sont dopés par la baisse des stocks de brut".

Lors de la semaine achevée le 14 septembre, les réserves commerciales de brut ont baissé de 2,1 millions de barils pour s'établir à 394,1 millions de barils, selon des données publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

"Les stocks mondiaux vont continuer de reculer au quatrième trimestre avec l'entrée en vigueur des sanctions contre l'Iran et la détérioration de la situation au Venezuela", a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

A partir de début novembre, les sanctions américaines contre Téhéran viseront directement les exportations iraniennes de pétrole, ce qui devrait peser sur l'offre mondiale.

Tous les analystes ne sont cependant pas unanimes sur le niveau des prix à moyen et long terme.

"La production de pétrole de schiste aux Etats-Unis va recommencer à grimper mi-2019, quand de nouveaux pipelines vont rentrer en service", ont prévu les analystes de Capital Economics, qui jugent par ailleurs que "l'Arabie saoudite et l'Irak ont la capacité de compenser les pertes iraniennes".

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