New York (awp/afp) - Le prix du pétrole coté à New York reculait légèrement à l'ouverture mardi après être monté la veille à son plus haut niveau depuis 2014, dans un marché s'interrogeant sur la pérennité de cette montée.

Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, la référence américaine, reculait de 25 cents et s'échangeait à 64,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

"Les cours sont montés très haut, très vite, et on s'approche de niveaux de résistance aussi bien sur le WTI que sur le Brent", le baril coté à Londres, a souligné Matt Smith de ClipperData.

"Les positions sur le marché sont telles que le marché appréhende un mouvement de recul au moindre élément pouvant justifier un repli des cours", a-t-il ajouté. Les investisseurs spéculatifs ont notamment accumulé un montant record de paris à la hausse sur le pétrole.

A court terme, "le pétrole recule à cause de la reprise modérée du dollar", a aussi estimé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

La hausse du dollar rend le prix des barils sur le marché plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

"La hausse récente (du cours du brut) a été conduite par des fondamentaux du marché solides, avec une croissance de la demande soutenue, et un respect de l'accord de l'Opep qui réduit les réserves mondiales et fait grimper les prix à court terme", ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est associée à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production en 2017, un accord qui a été renouvelé à deux reprises et est actuellement prévu pour durer jusqu'à fin 2018.

Mais face à la hausse des prix, de plus en plus d'acteurs du marché s'inquiètent d'un possible rebond de la production, notamment aux Etats-Unis.

"Même si les producteurs savent se contrôler, ils vont bien devoir répondre à ces prix élevés", se sont inquiétés les analystes de Goldman Sachs.

"Nous ne pensons pas, par ailleurs, que la demande de pétrole peut être la même à 40 dollars le baril et à 70 dollars le baril", a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

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