New York (awp/afp) - Le pétrole coté à New York a terminé en forte hausse mercredi, profitant d'une baisse des réserves hebdomadaires de brut aux Etats-Unis, malgré un troisième record de suite de sa production.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a avancé de 1,19 dollar pour clôturer à 58,02 dollars sur le New York Mercantile Exchange, à un nouveau plus haut depuis le 1er juillet 2015.

Lors de la semaine achevée le 17 novembre, les réserves commerciales de brut ont diminué de 1,9 million de barils après deux semaines de suite de progression surprise des stocks, a indiqué mercredi le département américain de l'Energie (DoE).

"Ce recul n'est pas spectaculaire mais il s'accompagne d'une baisse robuste de 1,9 millions de baril des stocks sur le terminal pétrolier de Cushing", a observé Bart Melek, de TD Securities.

Le terminal de Cushing (Oklahoma, sud) est très surveillé par les investisseurs car il sert de référence à la cotation du baril de pétrole WTI à New York.

A la veille d'une fermeture des marchés jeudi pour la célébration de Thanksgiving, les acteurs du marché anticipaient également la reconduction d'un accord entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, dont la Russie.

Cet accord vise à réduire la production de brut de ces pays en vue d'écouler les stocks disponibles et ainsi faire remonter les prix.

Actuellement en vigueur jusqu'à mars 2018, il pourrait être prolongé à l'issue d'une conférence à Vienne le 30 novembre.

"Le Venezuela a affirmé que six ministres de l'Opep ont prévu de discuter mercredi des coupes nécessaires à un accord", a expliqué M. Melek.

"Les marchés sont optimistes, d'autant que ces pays ont respecté décemment leurs engagements jusqu'à présent, ce qui n'a pas toujours été le cas", a affirmé Kyle Cooper, de IAF Advisors.

Les investisseurs ont en revanche semblé faire peu de cas du troisième record d'affilée atteint dans la production hebdomadaire de brut américain.

"La progression est faible par rapport à la semaine dernière (de 9,65 millions de barils par jour à 9,66 mpj). Surtout, les exportations ont progressé et les importations ont baissé", ce qui offre des débouchés à l'offre américaine, le pétrole américain étant moins cher que le pétrole londonien, a analysé M. Melek.

Une des conséquences de cette attractivité accrue du pétrole américain est la réduction plus marquée de l'écart entre le WTI et le Brent.

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