New York (awp/afp) - Le pétrole coté à New York a inscrit lundi à la clôture un nouveau plus haut depuis décembre 2014, porté par la baisse du dollar et les incertitudes sur la poursuite des accords de réduction de la production.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a gagné 51 cents pour finir à 64,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il commence ainsi une cinquième semaine consécutive de hausse.

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 70,18 dollars, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de vendredi et lui aussi toujours au plus haut à la clôture depuis décembre 2014.

"Les prix sont soutenus par un dollar plus faible qui est tombé à ses plus bas depuis trois ans sur une base pondérée. Les spéculateurs renforcent également ce mouvement par leurs achats", a indiqué la banque Commerzbank dans une note d'analyse.

Les prix du pétrole étant côtés en dollar, toute baisse de la devise américaine entraine une hausse des prix de l'or noir.

Le WTI est même monté jusqu'à 64,89 dollars en cours de séance, écourtée pour cause de jour férié aux Etats-Unis.

Vers 20h20 GMT, l'euro valait 1,2268 dollar - après avoir grimpé vers 10H35 GMT à 1,2297 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 19 décembre 2014 (quand il avait atteint 1,2302 dollar) - contre 1,2195 dollar vendredi vers 22H00 GMT.

Les cours de l'or noir poursuivent ainsi leur hausse entamée la semaine dernière et qui s'était accélérée vendredi après des déclarations du ministre russe du pétrole Alexander Novak indiquant que son pays réfléchissait à une sortie graduelle de l'accord de réduction de la production de l'OPEP et que ce sujet serait discuté lors d'une réunion à Oman le 21 janvier.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, parmi lesquels la Russie, sont tenus jusqu'à la fin de l'année par un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale de pétrole brut et faire remonter ses prix.

"L'Opep et la Russie auraient tout à gagner s'ils commençaient à signaler une sortie ordonnée de l'accord", en prévenant que leur production augmenterait en 2019, ont estimé les analystes de BoA Merrill Lynch.

Le marché reste également attentif à l'évolution de la situation en Iran.

"Si le président (américain) Donald Trump a suspendu les sanctions contre l'Iran pour encore 120 jours vendredi, il demande des amendements à l'accord nucléaire et a aussi menacé de réintroduire les sanctions dans quatre mois", soulignait la Commerzbank, ce qui contribuait à entretenir les craintes du marché sur une diminution possible des approvisionnements iraniens du marché.

La hausse de la production industriel pesait toutefois sur le marché après que l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes a indiqué vendredi que le nombre de puis actifs aux Etats-unis a augmenté de dix unités la semaine dernière. "Les producteurs américains commencent à augmenter la taille de leurs opérations, car leurs forages sont de plus en plus rentables", a expliqué Sam Sinclair, analyste chez Inenco.

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