New York (awp/afp) - Les prix du pétrole montaient à l'ouverture mercredi à New York, encouragés par l'anticipation d'une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis qui confortait l'idée d'un rééquilibrage du marché mondial de l'or noir.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, la référence américaine du brut, s'échangeait à 48,35 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 46 cents par rapport à la clôture de mardi.

Le département américain de l'Energie (DoE) doit publier en cours de séance son rapport hebdomadaire sur le niveau de stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis.

La fédération privée API, qui a diffusé ses propres chiffres mardi soir, a estimé que les réserves de brut avaient reculé de 10,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 21 juillet.

Selon la moyenne d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg, les réserves de brut, qui se sont déjà repliées de près de 19 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, auraient de nouveau reculé, de 3 millions de barils. Les stocks d'essence auraient reflué de 1,8 million de barils et ceux de produits distillés de 500.000 barils.

Cette séance "peut être décisive", selon Phil Flynn de Price Futures Groupe. "Si le rapport du DoE confirme une chute des réserves de brut, l'état d'esprit pourrait vraiment changer."

En effet, avance-t-il, "la combinaison des promesses de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis de limiter leurs exportations dans les mois à venir, des signes de difficultés des producteurs américains de pétrole de schiste à être rentable à un prix trop bas, et des indications d'une forte demande aux Etats-Unis au pic de la saison des déplacements estivaux, bousculent les investisseurs et les laissent penser que le marché se rééquilibre plus rapidement qu'attendu".

Les acteurs du marché s'étaient inquiétés au cours des dernières semaines de voir les réserves mondiales restées à des niveaux élevés malgré les efforts effectués par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et par certains partenaires pour limiter leur production. Le baril de WTI était descendu fin juin jusqu'à 42,53 dollars, son niveau le plus bas en clôture depuis août 2016.

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