New York (awp/afp) - Les cours du pétrole progressaient à l'ouverture à New York lundi, l'Arabie saoudite ayant assuré vouloir limiter ses exportations à l'occasion d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Vers 13H15 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, avançait de 40 cents à 46,17 dollars sur l'échéance de septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Le marché est guidé par les déclarations et les divers commentaires qui sortent de la réunion de l'Opep", a observé Matt Smith de ClipperData.

Des représentants du cartel et de pays partenaires se sont retrouvés pour faire le point sur leur accord de fin 2016 visant à enrayer l'effondrement des prix en limitant la production jusque mars 2018.

A l'issue de la rencontre, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, a promis que les exportations de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, seraient limitées en août à 6,6 millions de barils par jour, et relevé que certains pays n'appliquaient pas leurs engagements.

"C'est la confirmation que d'une part l'Arabie saoudite est prête à réduire ses exportations pour tenter de rééquilibrer le marché et que d'autre part ils ont besoin du soutien des autres pays producteurs pour le faire", a relevé Matt Smith.

"L'Arabie saoudite a exporté en moyenne 7,2 millions de barils par jour entre janvier et mai, une limitation à 6,6 millions de barils par jour serait un réel effort", a aussi noté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Selon le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, la réunion a également abordé en détail la situation de la Libye et du Nigeria, exemptés de participer à l'accord en raison de troubles affectant l'industrie pétrolière et dont les exportations ont tendance à augmenter.

"Apparemment le Nigeria a promis de limiter sa production à 1,8 million de barils par jour et la Libye à 1,25 million de barils par jour", a indiqué Matt Smith. "Mais les promesses faites dans le passé n'ont pas toujours été respectées et il n'y pas vraiment de raisons de croire que celles-ci se concrétiseront", a-t-il ajouté.

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