New York (awp/afp) - Le prix du baril de pétrole coté à New York progressait légèrement à l'ouverture mardi, juste au-dessus du seuil des 50 dollars, soutenus par plusieurs signaux en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, référence américaine du brut, gagnait 22 cents et s'échangeait à 50,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après avoir buté pendant plusieurs séances sur la barre des 50 dollars, "il semblerait que le marché tente une nouvelle fois de la dépasser plus franchement et on est aidé en cela par des signaux constructifs de l'Opep, à commencer par des chiffres officiels de l'Arabie saoudite montrant une baisse des exportations du pays en juillet", a indiqué Matt Smith de ClipperData.

Autre signal positif: "le ministre irakien du Pétrole a apparemment plaidé pour une prolongation et un approfondissement de l'accord sur la réduction de la production", a souligné John Kilduff d'Again Capital.

L'Opep et d'autres pays partenaires, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Ils ont pour l'instant prévu de faire courir l'accord jusque mars 2018.

Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication mercredi des données hebdomadaires sur les réserves américaines d'or noir par le département américain de l'Énergie (DoE).

Selon des prévisions médianes d'analystes compilées par Bloomberg, les réserves de brut devraient s'être étoffées de 3 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 septembre, tandis que celles d'essence devraient avoir baissé de 2,5 millions de barils et les stocks de produits distillés fondus de 1,7 million de barils.

L'activité des raffineries du Golfe du Mexique, perturbée par le passage de l'ouragan Harvey, "est quasiment revenue à la normale et cela fait remonter la demande pour le brut", a indiqué M. Smith. "Les stocks de brut continuent d'augmenter mais bien moins que ce qu'on anticipait initialement", a-t-il ajouté.

Pour Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets, les cours du brut pourraient à court terme continuer à monter, notamment grâce à la baisse des réserves, à l'engagement ferme de l'Opep de limiter sa production, et à la baisse des puits actifs.

Mais "une hausse (des prix) dans les mois à venir ne doit pas être prise pour argent comptant comme le signe de ce à quoi il faut s'attendre pour 2018" car les intentions officielles de l'Opep pour ses limitations de production au-delà de mars prochain sont toujours inconnues, a-t-il ajouté.

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