New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en hausse mardi à New York, aidés par un accès de faiblesse du dollar et l'engagement répété des pays producteurs à appliquer les accords de limitation de l'offre.

Vers 14H25 GMT, le baril de "light sweet crude", référence américaine du brut, prenait 1,05 dollar à 53,42 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Il s'agit à coup sûr plus d'un marché pris par des considérations financières que lié aux fondamentaux du pétrole", a indiqué Carl Larry de Frost & Sullivan.

"Je pense que la faiblesse du dollar joue un rôle", a-t-il ajouté.

Le dollar reculait mardi face à la plupart des monnaies ce qui rendait mécaniquement le pétrole, libellé dans cette monnaie, moins onéreux pour les opérateurs utilisant d'autres devises, les poussant à des achats d'opportunité.

Le billet vert avait nettement progressé dans la foulée de l'élection de Donald Trump en novembre mais a tendance à se replier depuis le début de l'année, au moment où les marchés attendent plus de précisions sur les mesures que le futur président américain entend prendre pour donner un coup de fouet à l'économie américaine.

Concernant l'offre, les pays producteurs enchaînent les déclarations destinées à rassurer sur l'application des deux accords conclus par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'un en son sein et l'autre avec des pays extérieurs comme la Russie.

"Le ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite, M. al-Faleh, a exprimé sa satisfaction (lundi) sur l'application jusque là des réductions décidées, indiquant que son pays continuerait à adhérer scrupuleusement à la réduction de l'offre", ont rapporté les analystes de Commerzbank dans une note.

L'effet de ces propos a toutefois été amoindri sur le marché par les doutes dont a fait part le ministre saoudien sur la nécessité de prolonger au delà de leur période initiale de six mois ces pactes entrés en vigueur au 1er janvier.

Par ailleurs, "selon des sources du secteur, la Russie a réduit sa production de pétrole de 100.000 barils par jour au cours de la première moitié du mois de janvier, remplissant ainsi un tiers de ce que prévoit l'accord", ont complété les experts de Commerzbank.

Les analystes mentionnaient également la faiblesse des températures par rapport aux normales de saison comme un facteur pouvant également expliquer la hausse des cours, car susceptible de soutenir la demande de pétrole.

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