Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole baissaient un peu vendredi en fin d'échanges européens, restant cantonnés dans des fourchettes étroites, tiraillés entre hausse de production aux États-Unis et baisse de celle de l'Opep, les investisseurs optant pour la prudence avant le décomte des puits amércains en activité.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 55,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mars perdait 23 cents à 53,13 dollars.

"Entre les réserves (américaines) à des niveaux historiquement élevés et les baisses de production des membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), le marché reste en mode attentiste", ont observé les analystes d'Inenco.

Malgré les signes de respect de l'accord de limitation trouvé en fin d'année dernière par l'Opep et ses partenaires, l'offre reste surabondante du fait en particulier d'une hausse de la production américaine, notamment de pétrole de schiste, car les producteurs de ce type d'or noir coûteux à extraire profitent de la récente hausse des cours pour relancer certaines opérations.

Et la publication mercredi d'une nouvelle hausse considérable des réserves de brut aux États-Unis a "jeté le doute sur le fait que les limites mises en place par l'Opep engendrent le moindre resserrement de l'offre", ont relevé les analystes de Commerzbank.

Et vendredi, les cours souffraient d'attentes d'une nouvelle hausse du nombre de puits en activité aux États-Unis, a observé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Comme chaque vendredi, le groupe privé Baker Hughes doit diffuser le le décompte des puits de forage en activité dans le pays.

Dans ce contexte et avec l'accumulation de données contradictoires, les investisseurs ne parvenaient toujours pas à accrocher un cap, maintenant les cours du brut dans des marges très étroites.

Les cours souffraient par ailleurs vendredi d'un léger renforcement du dollar, un mouvement de nature à rendre plus onéreux et donc moins attractifs les achats de brut, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

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