New York (awp/afp) - Le pétrole coté à New York a terminé en baisse vendredi, sous l'effet d'une forte hausse hebdomadaire du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, signe d'une progression à venir de la production de brut.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a perdu 43 cents pour clôturer à 56,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le nombre de puits de pétrole actifs dans le pays a progressé de 9, selon le dernier décompte hebdomadaire de la société Baker Hughes, rattrapant ainsi la baisse marquée observée la semaine précédente (-8 puits).

"C'est une progression substantielle et un renversement de la tendance que l'on observe depuis plusieurs semaines", a commenté James Williams de WTRG.

"On peut s'attendre à ce que le mouvement perdure au moins jusqu'à la fin-janvier. Les prix du pétrole montent depuis plusieurs mois et l'activité des puits met en général 2 à 3 mois pour répondre à cette hausse de prix", a ajouté le spécialiste.

Le prix du baril de brut a atteint lundi 57,35 dollars à la clôture, un plus haut depuis le 1er juillet 2015.

Un prix du pétrole à ce niveau pourrait continuer à soutenir l'activité américaine alors que les Etats-Unis ont produit, selon le dernier bilan hebdomadaire du département américain de l'Energie publié cette semaine, un record de 9,62 millions de barils par jour.

Les investisseurs continuaient par ailleurs à suivre la montée de tensions au Moyen-Orient et le risque d'escalade militaire entre l'Arabie saoudite et l'Iran.

Le chef libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah a accusé vendredi l'Arabie saoudite de "détenir" le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri et d'avoir demandé à Israël, l'ennemi juré du mouvement chiite, de frapper le Liban.

A l'origine de ces tensions, les rebelles houthis ont tiré samedi un missile vers l'aéroport de la capitale saoudienne, et, après l'avoir intercepté, les Saoudiens ont accusé les Iraniens de leur avoir fourni cette arme.

"Le fait qu'il (le prince saoudien Mohammed Ben Salmane) ait demandé à ses ressortissants de quitter le Liban fait craindre une riposte contre le Hezbollah", allié de l'Iran, a estimé Phil Flynn de Price Futures Group.

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