Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient nettement jeudi en fin d'échanges européens, alors que le dollar reprenait de la vigueur et que la hausse de la veille n'était pas justifiée.

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 51,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,13 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le mois de novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, reculait de 95 cents à 50,65 dollars.

La publication hebdomadaire des réserves américaines avait permis mercredi aux cours de l'or noir de grimper, le WTI atteignant son plus haut de l'année à 53,73 dollars alors que les stocks de brut ont reculé la semaine dernière selon les données du département américain de l'Energie (DoE).

Mais les investisseurs engrangeaient les bénéfices ce jeudi, une tendance exacerbée par la force du dollar.

La vigueur du billet vert, qui sert de monnaie de référence à l'or noir, affaiblit le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.

La position ambigüe de la Russie sur l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter la production mondiale inquiétait également les marchés.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré soutenir l'accord, mais Igor Setchine, qui est à la tête du géant public Rosneft, laisse planer le doute.

"Alors qu'il avait écarté toute possibilité d'un gel ou d'un recul de la production, (Igor Setchine) affirme désormais qu'il se pliera aux instructions du ministre de l'Energie. Mais il a ensuite ajouté que les prix devraient monter au dessus de 55 dollars le baril sur les 18 prochains mois puisque le marché se rééquilibrait et que la Russie pourrait potentiellement augmenter sa production de brut à 4 millions de barils par jour", rapportaient les analystes de PVM Markets.

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