Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d'échanges européens mais restaient proches des sommets atteints la semaine précédente alors que les acteurs du marché gardent un oeil sur la politique américaine après un tweet du président Donald Trump.

Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 73,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 33 cents à 68,07 dollars.

Les cours effaçaient leurs gains de vendredi mais ne s'éloignaient pas des sommets depuis novembre 2014 atteints jeudi, à 74,75 dollars pour le Brent et à 69,56 dollars pour le WTI.

"L'intervention du président Donald Trump a mis un frein à la hausse récente, mais pour l'instant, la tendance des cours reste à la hausse", a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le président américain a affirmé sur Twitter vendredi que le niveau élevé des prix du pétrole était "inacceptable", dénonçant les mesures de l'Opep qui, selon lui, gardent les cours "artificiellement très élevés".

"Il va falloir garder un oeil sur Twitter, car les marchés pourraient réagir s'il continue de donner son avis sur le sujet", a prévenu Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.

Les propos du président américain intervenaient alors que des représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix partenaires se sont réunis vendredi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour une réunion de suivi de l'accord de limitation de la production.

Cet accord doit pour l'instant s'achever fin 2018, mais les marchés attendent de voir s'il sera à nouveau renouvelé lors de la prochaine réunion officielle de ses participants, en juin à Vienne.

Les analystes de JBC Energy ont souligné que la position des deux poids lourds de l'accord, l'Arabie saoudite et la Russie, commence à diverger, avec l'Arabie saoudite défendant un prix du baril plus élevé que son partenaire.

"Il ne s'agit pour l'instant que d'une différence de vocabulaire, mais en tout cas nous ne sommes plus face à un groupe homogène où tout le monde va dans la même direction", ont-ils commenté.

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