Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient encore mercredi en cours d'échanges européens alors que les marchés s'inquiètent de voir la production américaine continuer d'augmenter.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février cédait 35 cents à 63,38 dollars.

Les prix s'éloignent un peu des plus hauts depuis décembre 2014, atteints lundi à 70,37 dollars pour le Brent et mardi à 64,89 dollars pour le WTI.

"Nous estimons que le marché du brut américain est le candidat le plus plausible comme raison à une correction à la baisse plus marquée", ont commenté les analystes de JBC Energy.

Les cours ont grimpé, en partie avec les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs dix partenaires, dont la Russie, qui se sont engagés à limiter leur production pour rééquilibrer le marché mondial.

Alors que la remontée des prix pourrait pousser certains des participants à relâcher leur discipline de respect de l'accord, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a affirmé mardi: "Il faut voir comment les choses vont évoluer sur le marché. De toute façon, si l'on parle des surplus, ils ne sont toujours pas équilibrés."

Cependant, les entreprises privées américaines ne sont pas engagées dans cet accord.

"Il est beaucoup trop tôt pour que l'Opep décide de mettre un terme à son accord de manière prématurée", ont estimé les analystes de Commerzbank.

Si l'industrie américaine devait continuer d'augmenter ses extractions face à d'autres producteurs plus prudents, cela devrait peser dans un premier temps sur le prix du WTI avec un marché américain inondé, et l'écart avec le Brent pourrait s'agrandir, ont prévenu les analystes de JBC Energy.

"L'écart pourrait dépasser les dix dollars car nous estimons que pour dépasser les 1,7 million de barils exportés par jour sur la durée, les Etats-Unis auront besoin d'utiliser des infrastructures nettement plus coûteuses", ont-ils expliqué.

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