Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissait légèrement jeudi en cours d'échanges européens, dans une séance atone alors que les marchés resteront fermés aux États-Unis pour Thanksgiving, au lendemain d'une hausse marquée du prix du WTI américain.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 6 cents, à 57,96 dollars. Il avait atteint mercredi en séance 58,15 dollars, son plus haut depuis près d'un an et demi.

"Le pétrole coté à New York a terminé en forte hausse (mercredi soir), profitant d'une baisse hebdomadaire des réserves de brut aux États-Unis", a noté John Plassard, analyste chez Mirabaud Securities.

Selon les données du Département américain de l'Énergie (DoE), les réserves américaines de brut ont profité de fortes exportations et d'une demande accrue des raffineries pour reculer de 1,9 million de barils lors de la semaine achevée le 17 novembre, et ce malgré une production ayant atteint un nouveau record pour la troisième semaine d'affilée.

"Avec une production à 9,66 millions de barils par jour, le seuil des 10 millions de barils par jour devrait être franchi dans un futur proche", ont prévu les analystes de Commerzbank.

"Mais les marchés ne se sont pas focalisés dessus, et ont préféré rester concentrés sur la réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui se tiendra dans une semaine", ont-ils ajouté.

L'Opep retrouvera la 30 novembre à Vienne ses partenaires, dont la Russie, pour évoquer un éventuel renouvellement de l'accord de limitation de la production qui les engage actuellement jusqu'à fin mars 2018.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, plaide pour une prolongation de cet accord jusqu'à fin 2018.

Enfin, les analystes notaient que les volumes d'échanges étaient particulièrement réduits alors que les Américains fêtent Thanksgiving, donnant lieu à "un long week-end de quatre jours, si on admet que la demi-séance de vendredi" devrait être encore plus modérée en volumes, a commenté John Plassard.

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