production renaît

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole ont finalement repris du poil de la bête jeudi en fin d'échanges européens, profitant d'un léger accès de faiblesse du billet vert et de nouvelles spéculations sur un possible accord entre grands producteurs pour geler l'offre.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 20 cents à 46,97 dollars.

Après avoir hésité sur la marche à suivre une bonne partie de la séance, oscillant à proximité de l'équilibre, les cours du Brent et du WTI ont finalement résolument opté pour la hausse peu après l'ouverture des échanges américains, effaçant ainsi la quasi-totalité des pertes enregistrées la veille dans le sillage de la publication d'une forte progression des stocks américains de brut.

"Un dollar plus faible et des informations selon lesquelles l'Iran a discuté avec l'Équateur pour oeuvrer à une stabilisation des prix du pétrole ont aidé à soutenir les prix jeudi", relevait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.

Par ailleurs, alors que la volatilité des cours ces derniers jours a été en grande partie alimentée par les spéculations autour de la participation de l'Iran à la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue fin septembre à Alger, Téhéran a confirmé ce jeudi qu'il prendrait bien part à l'événement, relançant les espoirs d'une entente sur un gel de la production.

"Je prendrai part à cette séance", a indiqué le ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh à l'agence Shana, organe du ministère de Pétrole, alors que Téhéran avait indiqué la veille n'avoir pas pris de décision sur sa participation ou non à cette réunion du cartel prévue en marge d'un forum énergétique à Alger.

Le ministre du Pétrole n'a toutefois pas précisé si son pays, troisième plus grand producteur d'or noir au sein de l'Opep, soutiendrait un gel de la production lors de la réunion de septembre.

Au printemps, l'échec d'une réunion de ce type avait largement été attribué au refus de l'Iran --qui faisait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales-- de participer à un gel de la production dans un contexte exacerbé de tensions régionales avec l'Arabie saoudite, membre dominant du cartel.

Pour Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com, le rebond des cours pouvait aussi s'expliquer par des achats à bon compte alors que les cours ont perdu environ 1,50 dollar depuis le début de la semaine.

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