Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole remontaient vendredi en fin d'échanges européens, profitant du dollar faible et de la demande chinoise, les analystes restant cependant prudents sur le moyen terme.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 48,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août gagnait 46 cents à 46,54 dollars.

Les cours de l'or noir s'inscrivaient en hausse de près de 2 dollars sur la semaine.

"Le WTI comme le Brent ont été aidés par la petite santé du dollar, mais il faut noter que la hausse de la production, aussi bien aux Etats-Unis que pour l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), met un plafond aux prix qui ne dépassent pas les 50 dollars", a noté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

La faiblesse du dollar, qui sert de monnaie d'échange au WTI comme au Brent, rend le pétrole plus attractif pour les investisseurs utilisant d'autres devises pour en acheter.

"Les craintes de surproduction ont été passées sous le tapis car les acteurs de marché se sont focalisés sur la demande chinoise qui grimpe", a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM.

"Les dernières données des douanes chinoises montrent que la soif d'or noir est insatiable, avec une hausse des importations au premier semestre de 14% par rapport au premier semestre 2016 à 8,55 millions de barils par jour", a-t-il détaillé.

"Le rebond des prix intervient malgré la hausse de la production américaine, une plus faible adhérence des pays de l'Opep à leur accord de limitation de la production et un rapport plutôt pessimiste de l'Agence Internationale de l'Energie. L'AIE a pointé du doigt les productions de la Libye, du Nigeria, de l'Algérie et de l'Irak qui ont grimpé en juin", a prévenu Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L'accord de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, qui prévoit une limitation de la production en 2017 et au premier trimestre 2018, semble affaibli alors que le rééquilibrage du marché visé par ses participants se fait attendre.

Des représentants des pays engagés dans l'accord se réuniront fin juillet à Saint-Pétersbourg.

Alors que les marchés s'inquiètent de la hausse de la production américaine, les investisseurs examineront les données hebdomadaires de l'entreprise privée Baker Hughes qui seront publiées après la clôture européenne sur le nombre de puits actifs aux Etats-Unis.

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