Singapour (awp/afp) - Les cours du pétrole évoluaient vendredi dans des directions opposées, dans la foulée de critiques du président américain Donald Trump contre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 05H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, reculait de neuf cents à 70,23 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour novembre, gagnait quatre cents à 78,74 dollars.

Des représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires doivent se réunir dimanche à Alger pour jauger l'état du marché mondial et éventuellement amender l'accord de limitation de la production qui dure depuis début 2017 et dont le but est de faire remonter les prix.

L'Arabie saoudite et la Russie, deux des trois plus grands producteurs mondiaux avec les États-Unis, ont déjà appelé en juin à modifier l'accord pour leur permettre d'augmenter leur production et ainsi compenser les pertes causées par les sanctions américaines contre l'Iran.

Le président américain compte sur ses alliés saoudiens, premier exportateur mondial de pétrole, pour compenser les mesures de Washington qui viseront directement les exportations iraniennes à partir de novembre.

Il a fustigé dans un tweet les efforts de l'Opep pour soutenir les prix, ce qui a eu pour effet de mettre un coup d'arrêt à deux séances de flambée des cours du brut.

"Nous protégeons les pays du Moyen-Orient, ils ne seraient pas en sécurité pour très longtemps sans nous, et pourtant ils continuent à pousser pour des prix du pétrole toujours plus haut! On s'en souviendra", a lancé sur Twitter le locataire de la Maison Blanche.

"Le monopole Opep doit baisser ses prix maintenant", a-t-il conclu.

Une intervention analysée avec ironie par Stephen Innes, de OANDA: "Et quand les canards se mettent en ligne pour pousser les prix à la hausse, voilà qu'arrive le président Donald avec des critiques savamment calculées contre l'Opep."

"C'est un nouvel exemple de la façon dont Trump veut avoir le beurre et l'argent du beurre puisque la hausse des prix est provoquée par les sanctions imposées par les Etats-Unis contre l'Iran et le Venezuela."

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