Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole se stabilisaient vendredi en fin d'échanges européens, les propos rassurants du ministre de l'Energie saoudien ne dissipant pas complètement le pessimisme des investisseurs sur les risques de surproduction mondiale.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 51,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'avril cédait un cent à 48,74 dollars.

Les cours de l'or noir, qui avaient fortement reculé la semaine dernière, finissaient la semaine en légère hausse.

"La baisse agressive des cours du brut a été freinée par les commentaires rassurants de l'Arabie Saoudite et par la première baisse hebdomadaire des réserves américaines, même si elle a été modérée", ont commenté les analystes de Saxo Bank.

Alors que les prix avaient grimpé fin 2016 après l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires pour limiter la production mondiale, les investisseurs semblaient douter de la possibilité d'un rééquilibrage du marché alors que les réserves américaines continuaient de grimper.

"Nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faudra pour ramener le secteur à une situation saine", a déclaré le ministre de l'Energie, Khaled al-Faleh à l'agence Bloomberg.

Premier exportateur mondial et figure de proue de l'Opep, l'Arabie Saoudite avait cependant appelé la semaine dernière les deux autres plus grands producteurs, la Russie et les Etats-Unis, à limiter leur production.

La Russie n'est pas membre de l'Opep mais s'était engagée à abaisser ses extractions dans le cadre de l'accord, et les producteurs américains ne sont pas tenus par l'accord.

"La souffrance des investisseurs ayant acheté des barils n'est peut-être pas finie. La baisse surprise des réserves américaines n'était peut-être qu'une aide temporaire. Les questions sur le respect de l'accord de l'Opep restent", a prévenu Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

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