New York (awp/afp) - Les cours pétroliers ont terminé en baisse mardi, les inquiétudes sur le niveau actuel de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et sur sa capacité à convaincre les autres producteurs prenant le pas sur l'enthousiasme suscité par l'annonce d'une réduction de l'offre.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 86 cents à 50,93 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"L'Opep ne réduira sa production qu'à compter du 1er janvier et il y a eu plusieurs rapports indiquant que l'Opep a produit à des niveaux proches de records au cours des dernières semaines", a expliqué Bob Yawger de Mizuho Securities.

Le cartel a promis le 30 novembre une baisse de sa production de 1,2 million de barils par jour à compter du début de l'année prochaine ce qui a fait bondir les cours d'environ 15%.

A court terme cependant, sa production, dopée par les membres africains du cartel, a augmenté pour atteindre 34,2 millions de barils par jour en novembre, selon une étude de l'agence Bloomberg News.

"Je pense qu'il y a un retour à la réalité du marché", a expliqué John Kilduff de Again Capital.

Le scepticisme se renforce également avant une réunion de l'Opep avec ses partenaires qui doit se tenir samedi à Vienne dans le but de convaincre les pays producteurs non membres du cartel de procéder à leur tour à une réduction de leur production de 600.000 barils.

La Russie s'est dite prête à supporter la moitié de cet effort, en réduisant sa production de 300.000 barils par jour mais cette annonce a été atténuée par le fait que le pays pompe cet automne à des niveaux records pour la période post-soviétique.

L'Opep "a obtenu d'Oman un engagement équivalent au sien mais ils ont encore besoin de 200.000 barils et je ne vois personne s'y plier", a ajouté Bob Yawger.

Au delà du cartel, les investisseurs attendent la publication mercredi des chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines de pétrole du département de l'Energie (DoE) et avant cela les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institut (API) mardi soir.

lla/jld/az