Alger (awp/afp) - Le ministre saoudien de l'Energie a dit mardi rester "optimiste" quant à la possibilité d'une entente à Alger pour soutenir les prix du pétrole, tout en laissant entendre que le marché pourrait se rééquilibrer de lui-même, à la veille d'une réunion informelle de l'Opep.

"Je demeure optimiste sur la base des fondamentaux du marché qui prennent la bonne direction, et aussi sur le fait que les producteurs parviennent à une vision commune", a déclaré Khaled al-Faleh en marge d'un forum énergétique dans la capitale algérienne.

"Nous avons eu des signes positifs du marché américain durant les trois dernières semaines, en ce qui concerne la réduction des stocks", a-t-il précisé.

Interrogé sur la position de Téhéran, qui a dit un peu plus tôt ne pas être prêt à geler sa production d'or noir à son niveau actuel, Khaled al-Faleh a répondu: "Un seul pays ne peut pas influer sur le marché".

Les prix du pétrole ont été réduits de plus de moitié depuis mi-2014 en raison d'une offre excédentaire, fruit du boom des hydrocarbures de schiste américains et de la stratégie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'ouvrir à fond les vannes pour maintenir ses parts de marché.

D'après Bloomberg, l'Arabie saoudite, chef de file du cartel pétrolier, a conditionné, avant la réunion d'Alger, une réduction de sa production à une acceptation par l'Iran d'une limitation de la sienne.

Un désaccord entre les deux pays avait déjà fait capoter, en avril à Doha, une tentative des pays de l'Opep et de la Russie de parvenir à un gel concerté de leur production.

Pourtant, le ministre saoudien a estimé que "les avis (des pays) Opep et non-Opep commencent à converger".

"Nous nous rangerons à l'avis général des producteurs", a-t-il ajouté.

Les cours du pétrole, qui oscillent depuis plusieurs semaines au gré des spéculations sur la possibilité d'un accord à Alger, perdaient du terrain mardi à Londres.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance diminuait de 60 cents à 45,33 dollars.

afp/jh