Téhéran (awp/afp) - L'Iran insiste pour récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales, a déclaré vendredi son ministre du Pétrole Bijan Zanganeh, à l'approche d'une réunion informelle des pays exportateurs (Opep) en septembre en Algérie.

"l'Iran n'a aucune responsabilité dans l'instabilité du marché pétrolier, et après la levée des sanctions nous cherchons à récupérer notre part du marché", a indiqué le ministre cité par l'agence de presse Shana, organe du ministère du Pétrole.

Téhéran avait dû fortement baisser son niveau de production à cause de ces sanctions imposées par l'Occident en 2012 en raison de son programme nucléaire controversé.

Ces sanctions ont été en grande partie levée en janvier à la suite de la signature en juillet 2015 d'un accord sur le nucléaire entre Téhéran et les grandes puissances.

Ayant fait son retour sur le marché mondial de l'or noir, l'Iran a annoncé jeudi qu'il participerait bien à une réunion exceptionnelle de l'Opep fin septembre à Alger.

Les marchés du pétrole suivaient attentivement les informations sur la participation de Téhéran à cette réunion, les autres membres du cartel espérant un gel de la production iranienne qui pousserait les prix à la hausse.

Et en réaction, les cours du pétrole ont monté jeudi, avant de se réorienter à la baisse vendredi à la suite des propos d'un ministre saoudien se disant opposé à une réduction de la production de brut.

"L'Iran va coopérer avec l'Opep pour améliorer les prix du pétrole et la situation sur le marché", a assuré le ministre iranien cité par le site Mizan Online. Il a toutefois souligné "le droit de son pays à récupérer les pertes" liées aux sanctions, en évoquant les "sacrifices consentis" par l'Iran.

L'Iran affirme avoir porté sa production à 3,85 millions de barils par jour (mbj) contre 2,7 mbj avant l'accord nucléaire de 2015.

C'est aux blocages entre l'Iran et l'Arabie saoudite, rival régional de Téhéran et membre dominant de l'Opep, qu'avait été attribué l'échec d'une réunion de l'Organisation au printemps, à une époque où les investisseurs comptaient déjà sur le cartel et la Russie pour s'accorder sur un gel de leur offre.

afp/rp