Djeddah (awp/afp) - Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a estimé vendredi que le marché avait la capacité de supporter des prix du brut plus élevés.

"Je n'ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels. Dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés -- deux fois plus qu'aujourd'hui", a indiqué le ministre à la presse peu avant une conférence ministérielle Opep -non Opep à Djeddah, en Arabie saoudite.

"L'intensité énergétique (de l'économie) a comme vous le savez baissé de façon importante (...), "ce qui me fait dire que (le marché) a la capacité d'absorber des prix plus élevés", a-t-il jugé.

M. al-Faleh a insisté sur le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'avait pas d'objectif de cours pour le pétrole.

"Nous n'avons jamais d'objectif de cours ... les prix sont déterminés par le marché", a-t-il déclaré, avant de mettre en garde contre le risque de fluctuations des prix, faisant valoir que "la volatilité est notre ennemi".

Le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Souhail al-Mazrouei, qui participait également à la conférence ministérielle, a affirmé que sa principale préoccupation était la stabilité.

"Nous n'avons pas d'objectif de cours, notre objectif est la stabilité du marché", a-t-il relevé.

Les 14 membres de l'Opep et dix autres producteurs de pétrole, Russie en tête, ont conclu en 2016 un accord pour baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix.

L'accord de limitation -- qui court jusqu'à la fin 2018 -- a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016.

La reprise des prix a été également alimentée par les tensions géopolitiques, la menace du président américain Donald Trump d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran et des problèmes de production au Venezuela, au Nigéria et en Libye.

afp/rp