New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse bien plus marquée que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que la production montait, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 11 août, les réserves commerciales de brut ont reculé de 8,9 millions de barils, pour revenir à 466,5 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une baisse de seulement 3,4 millions de barils, selon un relevé effectué mercredi à l'ouverture à New York.

C'est la septième semaine consécutive que ces stocks baissent, ce que les investisseurs voient comme un signe que les efforts de limitation de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) commencent à porter leurs fruits.

Cette baisse annoncée mercredi est pratiquement conforme à celle anticipée par les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) la veille.

A ce niveau, les réserves commerciales de brut sont en baisse de 4,9% par rapport à la même époque de 2016 mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

En pleine saison des grands déplacements en voiture pendant les vacances, les raffineries américaines tournent toujours à une cadence très élevée, fonctionnant à 96,1% de leurs capacités contre 96,3% la semaine précédente.

HAUSSE DE LA PRODUCTION

Les réserves d'essence ont elles stagné alors que les estimations des économistes compilées par Bloomberg prévoyaient une baisse de 900.000 barils.

Elles se sont repliées de 0,7% par rapport à la même période de l'année précédente et sont proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période.

Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont progressé de 700.000 barils, contre une stabilisation anticipée par les analystes interrogés par Bloomberg.

Ils sont en baisse de 3,1% par rapport à la même époque de 2016 mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Très surveillée dans un contexte d'accélération persistante de l'activité des compagnies pétrolières aux Etats-Unis depuis l'automne, la production américaine a bondi de 79.000 barils par jour, à 9,502 millions de barils par jour (mbj).

Egalement scrutés, puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont augmenté de 600.000 barils à 57,0 millions de barils.

Les importations ont quant à elles progressé de 364.000 barils par jour, à 8,126 mbj.

Toutes catégories confondues, les stocks américains de produits pétroliers ont diminué de 7,3 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 21,2 mbj de produits pétroliers, soit 2,0% de plus qu'à la même époque en 2016.

Pendant la même période, la demande d'essence a reculé de 0,3% et celle de produits distillés a progressé de 15,9%, dans les deux cas sur un an.

Hésitants depuis l'ouverture, les cours ne semblaient pas parvenir à trouver de direction franche après la publication de ces données: vers 15H10 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) cédait 17 cents à 47,38 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

afp/al