New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé de manière inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 23 septembre, les réserves commerciales de brut ont diminué de 1,9 million de barils à 502,7 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 3 millions de barils.

Les chiffres du DoE viennent en partie confirmer les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé la veille au soir une baisse plus marquée des réserves de brut.

A ce niveau, les réserves américaines de brut s'affichent tout de même en hausse de 9,8% par rapport à la même période en 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés", comme le fait remarquer le DoE.

Les stocks d'essence ont en revanche augmenté de 2 millions de barils alors que les experts de Bloomberg prévoyaient une hausse de seulement 500.000 barils.

Ils restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette époque de l'année et s'affichent en hausse de 2,3% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont baissé de 1,9 million de barils, contrairement aux attentes des experts de Bloomberg, qui tablaient sur une augmentation de 500.000 barils.

Elles progressent toutefois de 7,6% par rapport à l'an dernier et restent également au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

- Réserves totales stables -

Toujours surveillée par les analystes, la production américaine a reculé de 15.000 barils par jour (b/j), à 8,497 millions de b/j (mbj).

Egalement scrutées, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont reculé de 600.000 barils, à 62,1 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks américains sont restés stables.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20 mbj de produits pétroliers, soit 2,7% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande d'essence a monté de 3,6% sur un an, alors que celle de produits distillés a baissé de 6,4%.

Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 90,1% de leurs capacités contre 92,0% la semaine précédente.

Après la publication de ces chiffres, le pétrole se montrait volatil, montant brièvement avant de retomber peu après. Vers 15H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre ne prenait plus que 3 cents à 44,70 dollars, soit un peu moins qu'à l'ouverture.

afp/al