New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé comme prévu la semaine dernière aux Etats-Unis mais ceux d'essence ont un peu augmenté, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 15 juillet, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,3 millions de barils à 519,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de deux millions de barils.

Les chiffres du DoE correspondent également aux estimations publiées la veille par la fédération American Petroleum Institute (API), qui avait déjà annoncé une baisse de 2,3 millions de barils des stocks de brut.

A ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent encore en hausse de 12,0% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

De leur côté, les stocks d'essence ont monté de 900'000 barils, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un déclin de 500'000 barils. Là aussi, les chiffres du DoE sont semblables aux estimations de l'API, qui annonçait une hausse de 800'000 barils.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 11,4% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont reculé de 200'000 barils, entre les estimations des experts de Bloomberg, qui tablaient sur une hausse de 1,25 million de barils, et celles de l'API, pour qui elles avaient baissé de 500'000 barils.

Elles progressent de 8,0% par rapport à l'an dernier et se situent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

LES RAFFINERIES ACCÉLÈRENT

La production américaine, qui avait nettement rebondi la semaine précédente après avoir presque systématiquement baissé depuis le début de printemps, est encore remontée de 9000 barils par jour (b/j) à 8,494 millions de b/j (mbj).

Egalement surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont monté de 200'000 barils à 64,1 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,6 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,3 mbj de produits pétroliers, soit 1,8% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a reculé de 0,7%, et celle d'essence a monté de 1,3%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 93,2% de leurs capacités contre 92,3% la semaine précédente.

Vers 14H50 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, en baisse avant la publication du DoE, s'orientait dans le vert et prenait 19 cents à 44,84 dollars.

afp/buc