Xilam bondit de 13,82% à 28,56 euros et repart à l'assaut de son record historique de 30,9 euros après avoir publié des résultats semestriels très solides. Le dynamisme du studio d'animation, bien installé sur ses séries à succès Oggy et les Cafards ou encore Zig & Sharko, ne se dément donc pas. Depuis le début de l'année, le titre Xilam a ainsi bondi de plus de 189% et, sur un an glissant, il gagne 536% ! Sur les six premiers mois de son exercice 2017, Xilam a plus que doublé son bénéfice net, à 2,35 millions d'euros, et son résultat opérationnel courant à 2,83 millions d'euros.

Ce dernier a représenté 31% (+8 points) d'un chiffre d'affaires de 9,23 millions d'euros, en croissance de 66,5%.

Cette progression impressionnante des résultats de Xilam est à mettre au crédit de l'essor de sa division Catalogue. Cette dernière a vu son chiffre d'affaires tripler au premier semestre, à 4,65 millions d'euros, et dépasser pour la première fois les revenus tirés des Nouvelles productions. Le chiffre d'affaires du catalogue a le mérite d'offrir près de 100% de marge pour le groupe car il s'agit des séries et films d'animation qui ont connu un premier cycle d'exploitation de trois ans au cours duquel ils ont été amortis à hauteur de 70/80% environ.

En clair, Xilam a récolté au premier semestre de nombreux revenus liés à la diffusion de séries produites et qui ont commencé à être diffusées une première fois il y a trois ans environ. Une fois passés en catalogue, ils peuvent être diffusés sur des plateformes numériques ou sur des chaines de télévision, qui payent les droits de diffusion à Xilam, sans générer le moindre coût pour le groupe.

Xilam va encore enrichir son catalogue avec ses nouvelles productions

Le studio souligne à cet égard la percée confirmée sur les plateformes numériques où Xilam a vu ses ventes progresser de 138% (38% du chiffre d'affaires Catalogue).

Outre ce levier opérationnel très solide, Xilam montre aussi une grande capacité à maîtriser ses coûts, salue Cécile Aboulian, analyste chez EuroLand Corporate. "Lorsqu'ils lancent une nouvelle production, ils couvrent leurs coûts à plus de 100%, autour de 125% généralement. Le différentiel de 25% permet de couvrir les frais de structure plus généraux, qu'il s'agisse des coûts de recrutement ou de location de bureaux par exemple", explique-t-elle.

Si l'essor du catalogue du groupe est un signe de maturité de son modèle économique, ce dernier dispose encore d'une marge de progression. Xilam prévoit en effet d'accroitre dans les prochaines années ses volumes de nouvelles productions qui, à l'issue du cycle d'exploitation de trois ans, viendront à leur tour grossir le catalogue.